TENDANCES DE CONSOMMATION : les grandes lignes de la dernière étude World Kantar Panel

Aprés l'étude sur les produits carnés il y a quinze jours, nous avons pu avoir connaissance d'une trés récente étude de consommation réalisée par World Kantar Panel dont nous souhaitons vous donner les grandes lignes car elles reflètent les tendances actuelles. Il ne s'agit bien sûr que de moyennes statistiques sur l'ensemble du pays et des circuits de distribution et il est tout à fait possible ou probable que vous fassiez d'autres constats au niveau de votre entreprise. Néanmoins, connaître ces données pourra constituer une information utile pour vous dans la conjecture troublée que nous connaissons en cette rentrée : 

Dans une année 2022 marquée par contexte trés difficile sur de nombreux plans, sanitaire, géopolitique et économique, il s'avère sans surprise que le moral des consommateurs est bas : 51 % des foyers interrogés estiment en effet que leur situation financière va se dégrader et, contrecoup logique, un consommateur sur deux réduit ses dépenses.

Côté alimentaire, la restauration commerciale n'a pas encore retrouvé son rythme d'avant covid avec une baisse de 11 % sur le 1er trimestre par rapport à la même époque 2019. Malgré une belle parenthèse estivale, le second semestre s'annonce aussi encore en retrait pour les classes les plus modestes, seuls les foyers aisés ayant réellement retrouvé le chemin des restaurants.

Les inégalités entre les foyers se marquent davantage : les foyers modestes au pouvoir d'achat trés menacé sont contraints de faire des arbitrages en faveur des prix les plus serrés. Les classes plus aisées maintiennent les "achats plaisir" mais réduisent aussi leurs dépenses en changeant le niveau de gamme de leurs achats (le bio set en fort recul)
De manière générale, les consommateurs achètent moins et moins cher et le panier moyen tend à baisser

Toutes catégories sociales confondues, les consommateurs plébiscitent les repas et les mets simples. Aux termes de cette étude, parmi le top 10 des recettes salées les plus consommées et en croissance aujourd’hui dans les repas pris à domicile, on retrouve la salade composée (plat n°1 des foyers aisés), les œufs avec accompagnement, les pâtes et gratins de pâtes, le steak frites (plat n°1 des foyers plus modestes), les hamburgers, les gnocchis, le poulet avec garniture, les carottes râpées et les veloutés/soupes de légumes.

Au niveau du lieu d’achat, les hypermarchés en baisse continue depuis plusieurs années ont connu un regain certain dû notamment aux offres très attractives qu’ils ont proposées sur le coût du carburant. Ils jouent également à plein le jeu des promotions et des prix cassés pour attirer les consommateurs (à noter cependant que la loi Egalim 2 qui tend à assurer un revenu équitable aux agriculteurs semble remplir son rôle en évitant une dégringolade abusive des prix en grandes surfaces sur certains produits).

* Grâce à ses produits accessibles et faciles à cuisiner, la charcuterie reste un créneau très adapté par rapport aux préoccupations actuelles des consommateurs, tout comme la viande de porc crue, moins chère que les autres viandes. 

* Nous disposons d’un atout majeur, le traiteur boutique, car les consommateurs sont toujours à la recherche de praticité et maintiennent leur demande sur ce type de produits.

* Nous devons d’autant plus l’exploiter que notre offre constitue une bonne alternative à la restauration commerciale pour certains clients

* Nous devons privilégier les recettes simples et accessibles en conservant des propositions plus sophistiquées pour des moments plaisir notamment le week-end. A titre de remarque, l'idée de simplicité s'installe en effet de manière très nette : on note ainsi par exemple une visibilité grandissante dans beaucoup d’endroits du croque-monsieur sous sa forme traditionnelle ou sous des formes revisitées genre sandwich.

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ASSURANCE CHOMAGE : le secteur de la charcuterie artisanale non concerné par le dispositif bonus-malus

En 2019 un système de bonus-malus a été instauré pour lutter contre le recours excessif aux contrats courts dans des secteurs limitativement définis par la loi. Ceux de la fabrication de produits alimentaires et de l’hôtellerie-restauration en font notamment partie. L’idée est la suivante : le bonus-malus module le taux d’assurance chômage des entreprises des secteurs concernés soit à la hausse (malus), soit à la baisse (bonus) en fonction du nombre de fins de contrats enregistré au cours de l’année. Ainsi, en d'autres termes, l'entreprise dans laquelle il y a beaucoup de turn-over au niveau du personnel ou beaucoup de recours aux extras via des CDD d'usage voit sa cotisation d'assurance chômage majorée.
 

Le dispositif s’applique si les conditions suivantes sont remplies :

* L’entreprise a un effectif de plus de 11 salariés

* Sa convention collective et son code NAF sont visés par l’arrêté du 28 juin 2021 relatif aux secteurs d’activité et aux employeurs entrant dans le champ d’application du bonus-malus

A l’heure où ces mesures viennent d’entrer en application, nous souhaitons rappeler que les entreprises appliquant la convention collective de la charcuterie de détail (IDCC 953) ne sont pas visées par ce dispositif. Notre convention collective ne figure effectivement pas dans la liste de l’annexe 2 de l’arrêté.

Pour en savoir plus :

Arrêté du 28 juin 2021 et ses annexes 
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043715401
Foire aux Questions Bonus-Malus
https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/faq_bonus_malus_dicom_maj.pdf